lundi 28 septembre 2009
Sarkozy salue le pilote disparu et confirme l'hypothèse d'une collision 28/09/2009
Nicolas Sarkozy a salué lundi la mémoire du pilote d'essai qui a disparu jeudi en Méditerranée après l'accident survenu entre deux avions de combat Rafale de la marine nationale et confirmé l'hypothèse d'une collision entre les deux appareils.
"Deux Rafale de la marine nationale sont entrés en collision en fin d'après-midi jeudi 24 septembre au dessus de la mer au large de Perpignan", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
"Un des deux pilotes a été retrouvé rapidement. Les recherches sont malheureusement restées infructueuses pour le second", poursuit le texte.
"Le président de la République sait combien le métier de pilote d'essai est exigeant et salue la mémoire de François Duflot, du centre d'essais en vol d'Istres. Il exprime ses condoléances attristées à son épouse et à ses trois enfants", conclut le communiqué de la présidence.
La marine nationale a annoncé dimanche soir l'arrêt des recherches engagées pour tenter de retrouver le second pilote des deux Rafale qui se sont abîmés en mer jeudi soir, au large de Perpignan, alors qu'ils s'apprêtaient à regagner le porte-avions Charles-de-Gaulle à l'issue d'un vol d'entraînement.
Les recherches ont permis de retrouver samedi un débris d'aile et de capter des signaux émis par les balises de détresse des deux Rafale, qui gisent vraisemblablement par 600 m de fonds.
Sur la foi du témoignage du pilote disparu et des premiers éléments de l'enquête qu'il a ordonnée, le ministre de la Défense Hervé Morin avait indiqué vendredi que l'accident avait probablement été causé par une collision. "A priori l'accident n'a rien à voir avec l'avion, il s'agit d'un accident de vol", avait-il déclaré à la presse.
Selon une source proche du dossier, cette collision se serait produite à la suite d'un brusque virage à gauche de l'un des deux appareils.
L'accident s'est produit alors que le Rafale, qui n'a jamais été vendu à l'étranger, fait figure de favori pour un contrat portant sur la livraison de 36 avions de combat au Brésil, d'un montant estimé par la France à près de 5 milliards d'euros.
A la faveur d'une visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia début septembre, le président Luiz Inacio Lula da Silva a donné son accord de principe à l'achat de l'appareil, en raison notamment des importants transferts de technologies concédés par le constructeur Dassault.
Les négociations commerciales entre les deux parties ont commencé mais les deux concurrents de l'avion français, l'américain Boeing et le suédois Saab, n'ont pas encore été formellement écartés.